De plus en plus de personnes sont touchées par l’obésité à travers le monde. Source de complications, autant physiques que psychologiques, elle peut souvent être évitée grâce à des mesures hygiéno-diététiques adaptées. Dans cet article, découvrez les déterminants majeurs et les impacts de cette maladie. Adoptez un mode de vie plus sain avec de bonnes habitudes alimentaires, une activité sportive régulière et un accompagnement personnalisé.
L’obésité en chiffres
L’obésité est caractérisée par une accumulation excessive ou anormale de graisse corporelle, aussi appelée tissu adipeux. Face aux risques qu’elle présente pour la santé, elle constitue un défi majeur de santé publique.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en 2022, une personne sur huit était en situation d’obésité, des chiffres qui ne cessent de progresser depuis les années 90. Chez les adultes, le taux d’obésité a plus que doublé, passant de 7 à 16%. Chez les enfants et les adolescents de 5 à 19 ans, il est quatre fois plus élevé, atteignant 8% en 2022 contre 2% en 1990. Au cours de la même année, L’OMS a par ailleurs estimé que 2,5 milliards d’adultes présentaient un surpoids, soit 43% de la population adulte mondiale. En France, une étude menée en 2020 par l’INSERM et le CHU de Montpellier a montré que près d’un français sur deux (47,3%) était en surpoids. Parmi eux, 17% sont concernés par l’obésité, un taux deux fois plus élevé qu’en 1997. Face à ces chiffres alarmants, la journée mondiale de l’obésité qui se tient chaque année le 4 mars est l’occasion de sensibiliser la population.
Quelles sont les principales causes de l’obésité ?
L’obésité peut être due à de multiples facteurs : alimentaires, psychologiques, comportementaux, mais aussi génétiques.
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La nutrition
L’énergie nécessaire à notre organisme provient de notre alimentation. Lorsque les apports alimentaires sont en adéquation avec les dépenses énergétiques induites par l’effort physique, la corpulence reste stable. En revanche, s'ils sont plus importants que les besoins de l’organisme sur une période prolongée, le poids peut augmenter progressivement jusqu’à entraîner ce que l’on appelle une surcharge pondérale.
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Le comportement et les émotions
En cas de dépenses quotidiennes insuffisantes, notamment en cas de sédentarité, l’énergie consommée n’est pas brûlée et s’accumule petit à petit sous forme de réserves graisseuses. Par ailleurs, des troubles du comportement alimentaire (TCA), tels que la boulimie par exemple, peuvent influencer les habitudes alimentaires. Le stress, le manque de sommeil, les troubles dépressifs et les émotions négatives peuvent aussi inciter au grignotage, en favorisant des aliments réconfortants, riches en sucres et en gras.
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La génétique
La génétique influence la manière dont notre corps évolue, surtout en ce qui concerne les variations corporelles. Aussi, les enfants dont les parents sont en situation d’obésité sont plus à risque d’être concernés à leur tour. De la même manière, une surcharge pondérale durant l’enfance peut accentuer cette tendance à l’âge adulte. Des maladies telles que l’hyperthyroïdie et le syndrome des ovaires polykystiques peuvent également intervenir, tout comme la prise de certains médicaments (antidépresseurs, antiépileptiques, anxiolytiques.
Quelles sont les conséquences de l’obésité ?
Le surpoids et l’obésité agissent sur différents aspects. Cette surcharge pondérale peut entraîner des troubles respiratoires et articulaires, des complications au niveau de la fonction reproductrice et favorise la survenue de diverses maladies :
- Les maladies cardiovasculaires : hypertension artérielle, hausse du cholestérol, problèmes cardiaques (insuffisance cardiaque, infarctus, AVC…).
- Les maladies chroniques : diabète de type II, troubles articulaires (arthrose, lombalgie), apnée du sommeil...
- Les risques de cancer : développement de certains cancers (sein, endomètre, ovaires, reins, colon...).
En plus des complications physiques, le poids impacte le bien-être mental et émotionnel, entraînant une baisse de l’estime de soi et des troubles anxieux et dépressifs, conséquences du regard des autres et des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne. En affectant l’état général de l’organisme, l’obésité tend à diminuer la qualité de vie des personnes touchées. C’est pourquoi il est important de prendre les mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre la maladie.
Comment savoir si je suis en surpoids ?
Afin d'évaluer votre condition, il existe un indicateur appelé Indice de Masse Corporelle (IMC). Cet indicateur correspond à votre poids (en kilogrammes) divisé par votre taille au carré (en mètres). L’IMC permet ensuite de vous situer parmi les catégories définies par l’OMS :
- Inférieur à 18,5 : Insuffisance pondérale (maigreur)
- Entre 18,5 et 24,9 : Corpulence normale
- Entre 25 et 29,9 : Surpoids
- Entre 30 et 34,9 : Obésité modérée
- Entre 35 et 39,9 : Obésité sévère
- Supérieur à 40 : Obésité massive ou morbide
Par exemple, pour un adulte mesurant 1,70 m et pesant 65 kg, le calcul est le suivant : 65 ÷ (1,70 x 1,70) = 22,49, correspondant à une corpulence normale.
Toutefois, l’IMC ne doit pas être le seul critère d’évaluation, celui-ci ne prenant pas en compte la masse musculaire, un élément clé notamment chez les sportifs. D’autres indicateurs, comme le tour de taille, permettent d’affiner l’analyse. En cas de doute, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
Avant toute chose, il est aussi important de prendre conscience de sa condition et de comprendre les éléments déclencheurs. Cette prise de conscience est essentielle pour agir avant que la situation ne s’aggrave, mais aussi pour entamer un changement durable. Cette prise de conscience est aussi indispensable pour entamer un changement durable.
L’obésité est une maladie chronique évolutive, en adoptant des mesures saines il est possible de prévenir les risques. Cela passe notamment par des habitudes alimentaires saines et une pratique sportive régulière.
Quelle est la meilleure alimentation pour perdre du poids ?
Les habitudes alimentaires sont un pilier essentiel de la perte de poids. Néanmoins, pour en tirer des bénéfices durables, les changements de votre mode de consommation doivent reposer sur plusieurs principes :
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Une modification progressive
Les changements du jour au lendemain sont difficiles à tenir sur la durée. Il est important d’y aller à son rythme en commençant par exemple par réduire votre consommation de plats industriels, en augmentant votre consommation de légumes ou en optant pour des portions plus adaptées à vos besoins.
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La planification des repas
Un des secrets pour préparer des menus équilibrés est de les prévoir à l’avance en s'adaptant à son emploi du temps. Cela facilitera vos courses tout en limitant l’achat de produits dont vous n’avez pas besoin. En cas de panne d'inspiration, des sites et applications vous proposent des idées de recettes et menus à la semaine.
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Un régime alimentaire varié
Offrez à votre organisme tous les nutriments dont il a besoin en intégrant des aliments indispensables : fruits et légumes, sources de protéines (viandes maigres, poissons, œufs, légumineuses), produits laitiers (lait, yaourt nature, fromage blanc…), féculents et céréales (de préférence complets). Limitez au maximum les aliments ultra-transformés et privilégiez le fait maison. Évitez les produits trop sucrés, trop gras ou trop salés. Pour relever vos plats et varier les saveurs sans ajout de sel, misez sur les épices et les herbes aromatiques. Pour les matières grasses, optez pour les huiles de colza, de noix et d’olive selon vos besoins. Si vous consommez du pain, préférez le pain complet ou aux céréales. Les plaisirs sont bien sûr admis, tant qu’ils restent exceptionnels !
Pour vérifier la qualité de certains produits, il est aussi possible de regarder le Nutri-Score visible sur l’emballage et permettant de classer leur qualité nutritionnelle, de A (vert foncé) à E (rouge). Les fruits et légumes de saison vous permettent également de consommer des produits frais à des prix plus avantageux.
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Prendre le temps et bien s'hydrater
Avec un repas pris trop rapidement, notre cerveau et notre estomac n’ont pas le temps d’enregistrer les signaux de satiété, ce qui peut conduire à une surconsommation. Il faut compter au moins 20 minutes pour que notre corps détermine s'il est rassasié ou non. À côté de cela, l’hydratation fait partie intégrante d’un régime alimentaire équilibré. Il est recommandé de boire entre 1,5 et 2L d’eau par jour. Pour varier les plaisirs, vous pouvez éventuellement vous laissez tenter par une infusion ou un thé non sucré ou ajouter des fruits frais ou des herbes comme la menthe pour une eau aromatisée.
Quelle est la meilleure activité physique pour perdre du poids ?
L’efficacité d’une pratique sportive ne réside pas tellement dans les exercices effectués mais plutôt dans la régularité. Pour un adulte, il est recommandé d’effectuer au moins 30 minutes d’exercice par jour. Le sport choisi doit avant tout vous plaire pour ne pas être vu comme une contrainte mais plutôt comme un plaisir. Si certains sports intenses comme la course à pied, le vélo, la natation et la musculation favorisent la perte de graisse, il est aussi possible de se tourner vers des activités plus douces telles que yoga, le pilate ou la marche qui sont tout aussi bénéfiques. Pour une reprise en douceur, le simple fait de marcher ou de prendre les escaliers est un très bon début. Et si vous souffrez d’obésité, les sports aquatiques sont un excellent moyen de préserver vos articulations.
Comment lutter contre l’obésité chez les jeunes ?
Pour prévenir et lutter contre l’obésité chez les plus jeunes, il est essentiel d’instaurer de bonnes habitudes dès le plus jeune âge. Avec des repas équilibrés et des collations saines, vous lui transmettrez déjà les bonnes bases. Il est aussi recommandé d’effectuer au moins 1 heure d’exercice par jour et de réduire le temps passé devant les écrans au profit des sorties en pleine air qui permettent de se dépenser. Les enfants imitent leurs parents, montrez-lui l’exemple !
Comment se faire accompagner ?
En cas de difficultés ou si les mesures prises ne suffisent pas, n’hésitez pas à demander de l’aide.
- Psychologue : pour apprendre à gérer vos émotions et votre rapport à la nourriture, notamment en cas de trouble du comportement alimentaire. L’accompagnement psychologique peut aussi s’avérer utile pour reprendre confiance en vous et vous aider à accepter votre corps.
- Diététicien ou nutritionniste : pour vous aider à adopter un régime alimentaire varié et équilibrée grâce à un programme personnalisé.
- Coach sportif : pour rester motivé et trouver des exercices adaptés à vos besoins et à vos capacités.
- Médecin : en cas d’obésité sévères et de complications associées, votre médecin peut vous proposer un traitement médicamenteux ou une chirurgie bariatrique.
Sources :
- Ameli.fr - Surpoids ou obésité de l'adulte : modifier son quotidien pour maigrir
- Ameli.fr - Surpoids et obésité de l'adulte : définition, fréquence, causes et risques
- Inserm - Obésité et surpoids : près d’un Français sur deux concerné. État des lieux, prévention et solutions thérapeutiques
- Organisation mondiale de la Santé - Obésité et surpoids
- Organisation mondiale de la Santé - Obésité
- Mangerbouger.fr