Exposer sa peau aux rayons UV n’est pas anodin. Des lésions peuvent apparaître et donner lieu à un cancer de la peau. Celui-ci se développe lorsque les cellules subissent des altérations successives. Les rayons UVB, partiellement filtrés par la couche d’ozone, pénètrent facilement dans l’épiderme et causent des dommages. Sans protection adéquate, les risques de cancer sont élevés. Quels sont les bons gestes pour prévenir les cancers cutanés ?
Qu’est-ce qu’un coup de soleil ?
Un coup de soleil résulte d’une brûlure provoquée par les rayons UV. Il se traduit généralement par une rougeur, parfois douloureuse, et peut laisser des dommages dans les cellules sous-jacentes. Lorsqu’on multiplie ces atteintes, les risques augmentent considérablement. Une personne ayant la peau claire ou présentant de nombreuses taches de rousseur est plus susceptible de souffrir de coups de soleil répétés, susceptibles d’induire une forme de cancer sur le long terme. Les grains de beauté, sensibles aux agressions, peuvent également se transformer en lésions plus problématiques.
Quel est le lien entre l’exposition fréquente au soleil et le cancer de la peau ?
S’exposer régulièrement au rayonnement solaire accentue le risque de cancer de la peau. Au fil du temps, les cellules altérées se multiplient de façon anarchique, pouvant donner lieu à diverses tumeurs. Les rayons UV constituent donc un facteur déterminant. Les lésions initiales passent parfois inaperçues. C’est pourquoi le dépistage précoce est important.
À quelle heure les rayons UV sont-ils les plus forts ?
La période la plus critique s’étend de midi à environ seize heures. Pendant ce laps de temps, les rayons UV atteignent leur intensité maximale et accroissent le risque de cancer. Les UVB sont particulièrement puissants, pénétrant la barrière cutanée et provoquant des dommages durables. Limiter les sorties durant ce créneau demeure la meilleure façon de préserver son épiderme. Si l’on doit sortir, porter des vêtements couvrants et appliquer un écran solaire à facteur de protection élevé est fortement recommandé. L’idée est de minimiser l’impact des rayons UV, surtout durant la saison estivale.
Avec de la crème solaire, peut-on se mettre au soleil sans danger ?
L’écran solaire constitue un atout majeur, mais il ne rend pas l’exposition totalement sans danger. Lorsqu’on choisit un produit, on vérifie qu’il corresponde à son type de peau. Son application doit être généreuse et répétée, notamment après un contact avec l’eau. Malgré ces précautions, certains rayons UVB demeurent capables de traverser la couche protectrice, provoquant parfois des lésions invisibles. Pour éviter un risque de cancer de la peau à long terme, mieux vaut compléter la démarche : limiter la durée d’exposition, rechercher des zones ombragées. Par ailleurs, recourir à des cabines de bronzage accentue encore l’agression des rayons UV artificiels, ce qui accroît la probabilité de voir se développer une forme de cancer.
Quels sont les différents cancers de la peau ?
Il existe différents types de cancers de la peau. On retrouve les carcinomes basocellulaires et les mélanomes cutanés, selon la gravité des mutations. Le carcinome est le cancer de la peau le plus fréquent. Plus rare, le mélanome cutané est cependant le plus sévère du fait de son haut potentiel métastatique, c'est-à-dire sa capacité se propager à d'autres parties du corps.
Selon l'Institut National du Cancer (INCa), 17 922 nouveaux cas de mélanomes cutanés ont été recensés en 2023. Ce type de cancer aurait d'ailleurs été la cause de 1920 décès en 2021. Pourtant, malgré sa sévérité, il est l'un des cancers avec le plus haut taux de survie, 93% en 2015, un pourcentage en augmentation suite aux progrès de la recherche qui ont permis d'améliorer la survie des personnes atteintes de nombreux cancers.
La campagne nationale d'information et de sensibilisation au dépistage du cancer de la peau est donc l'occasion pour les professionnels de santé d'alerter leurs patients sur les risques liés à l'exposition aux rayons UV, qu'ils soient naturels ou artificiels. Elle permet également de souligner l'importance de la prévention et du dépistage dans la prise en charge des cancers cutanés.
Prévention : comment protéger sa peau contre le soleil ?
Plusieurs bons gestes réduisent considérablement l’impact du rayonnement ultraviolet. D’abord, privilégier des vêtements adaptés, couvrant les parties du corps sensibles, aide à atténuer les rayons UV. Ensuite, porter un chapeau à larges bords et des lunettes de soleil protège le visage et les yeux. Le choix d’un écran solaire pertinent, avec un facteur de protection adapté, demeure essentiel. Enfin, éviter de trop s’exposer pendant la tranche horaire où les rayons UV sont les plus intenses constitue une stratégie efficace. Cette démarche de prévention du cancer vise aussi à écarter le vieillissement cutané prématuré.
Dépistage : quels sont les premiers signes d’un cancer de la peau ?
Divers symptômes peuvent signaler un début de cancer de la peau. Un grain de beauté qui change d'aspect (couleur, forme…), l’apparition de lésions rugueuses associées à une kératose actinique ou encore la persistance d’une plaie qui ne cicatrise pas doivent inciter à consulter. Le médecin traitant est généralement la première personne à consulter, surtout si l’on remarque des modifications soudaines. Grâce à un examen visuel, il peut évaluer la gravité potentielle et, si nécessaire, proposer une première orientation diagnostique.
Comment détecter un cancer de la peau ?
Le dépistage repose d’abord sur un examen clinique minutieux, souvent réalisé par un dermatologue. En cas de doute, une biopsie ou une chirurgie d’exérèse permet de vérifier si des cellules cancéreuses sont présentes. Ce protocole précoce limite les dommages et favorise une intervention rapide si un cancer est détecté. Organiser un rendez-vous régulier pour surveiller ses grains de beauté s’avère judicieux, car certains changements, imperceptibles au départ, peuvent évoluer vers des stades plus avancés. Le Syndicat national des dermatologues vénérologues (SNDV) recommande d’effectuer un suivi chez un spécialiste lorsque des signes inhabituels se manifestent.
Et l’auto-examen ?
Observer soi-même l’aspect de sa peau permet de repérer d’éventuelles anomalies, surtout si vous présentez des facteurs de risques (peau claire, nombreux grains de beauté, etc...). Un grain de beauté (naevus) qui grandit, change de couleur ou adopte un contour irrégulier mérite une attention particulière. De même, une lésion présentant un saignement ou un suintement répété doit alerter. La présence de démangeaisons inexpliquées, de douleurs localisées ou d’une surface rugueuse qui persiste au fil des jours doit aussi susciter la vigilance. Il arrive que certains points noirs ou plaques épaisses, semblables à des croûtes, passent inaperçus. Il vaut donc mieux examiner régulièrement chaque partie du corps. En cas de doute, consulter rapidement un professionnel de santé reste un bon réflexe.
Jeunes enfants : quels sont les bons gestes ?
Les enfants, dont la barrière cutanée est encore fragile, doivent être protégés de manière encore plus rigoureuse. Dès le plus jeune âge, il est préférable d’éviter les expositions prolongées, car les rayons UV agissent intensément sur ces peaux délicates. Des vêtements adaptés et couvrants ainsi que des lunettes de soleil aident à prévenir les dommages, tandis que l’application régulière d’un écran solaire renforce le bouclier contre les rayons UV. On rappelle aussi l’importance de faire boire suffisamment d’eau aux plus jeunes pendant les périodes chaudes. Pour toute anomalie détectée, consulter le médecin traitant rapidement évite des complications futures.